Plus de 60 personnes ont participé à la réunion.
Orsay et Rien d’Autre
La réunion commence par la présentation de l’association ORSAY ET RIEN D’AUTRE.
Cliquer sur « link » pour consulter la parution au journal officiel.
Une association citoyenne centrée sur les intérêts et les besoins d’Orsay et des Orcéens. Le « RIEN D’AUTRE » de son nom revendique le côté apolitique de la démarche : gérer notre ville doit être une fin en soi et non un tremplin qui permettrait à une ou plusieurs personnes d’accéder à de plus hautes fonctions au niveau départemental, régional ou national. Le non cumul des mandats est également une nécessité : quand le Conseiller général est en déplacement à l’étranger, le Maire l’est également et ne s’occupe alors plus de notre commune.
Parmi les préoccupations de l’association : l’avenir de la ville d’Orsay, l’engagement sur un développement raisonné et harmonieux de la ville ; protéger et préserver le patrimoine d’Orsay, lutter contre le ruissellement excessif et les débordements de l’eau ; s’impliquer dans tous projets d’aménagement global de la ville ; travailler au développement économique et commercial d’Orsay (périmètre commercial de sauvegarde).
Pour réaliser tout cela, ORSAY ET RIEN D’AUTRE veut aller à la rencontre des Orcéens et les associer à ses réflexions. C’est le but de la réunion de ce soir.
Les nouvelles constructions et le Plan Local d’Urbanisme (PLU)
Le débat se positionne rapidement sur les nouvelles constructions, la salle exprime sa volonté d’habiter dans des zones pavillonnaires et d’éviter que de nouveaux immeubles soient construits.
Un débat s’installe sur les problèmes de mixité, de diversité et de sécurité dans le voisinage des pavillons.
Il est alors expliqué que la ville est soumise à un règlement en matière d’urbanisme, le PLU. C’est ce règlement, rédigé par l’équipe municipale en place qui permet ou limite les nouvelles constructions.
Le PLU « éclate » la ville en plusieurs zones. Certaines, comme les zones Uh, privilégient un environnement pavillonnaire, d’autres comme les zones UG, favorisent la construction d’immeubles.
Pour le quartier de Mondétour, le PLU montre clairement une volonté de la mairie de remplacer tous les pavillons autour du marché par des immeubles comme les deux en construction à la place du boucher. Ce constat est confirmé par plusieurs habitants de ce périmètre. Ils prennent la parole pour dire qu’ils ont été démarchés par des banques qui veulent les inciter à vendre leurs pavillons. La proposition qui leur a été faite est nettement au-dessus des prix du marché.
Un riverain pose le problème de la découpe des zones qui a mis son terrain à cheval sur deux zones (une partie en UH et l’autre en Ug).
Un participant prend la parole pour faire l’annonce d’un projet immobilier en lieu et place de la chapelle de Mondétour (angle du boulevard de Mondétour et de l’avenue de l’épargne).
La personne en question a tenu à apporter quelques précisions sur le projet.
Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant sur le lien ci-dessous.
Précisions sur le projet chapelle de Mondétour
Cette chapelle date de 1949 et est actuellement fermée pour des raisons de sécurité.
Le projet, en partenariat avec l’association « TOIT ET JOIE », porte sur la construction d’un immeuble avec une nouvelle chapelle en rez-de-chaussée et 16 logements sociaux d’une surface minimale de 60 m² (960 m de planchers) au-dessus. La forte réaction de l’assistance marque une hostilité par rapport au projet énoncé.
Si le permis de construire qui sera déposé à ce sujet est conforme à la règlementation du PLU, rien ne pourra permettre à la mairie de s’y opposer. Tout juste pourra-t-elle le retarder de manière à ce qu’il ne vienne pas parasiter la campagne du Maire pour les prochaines élections.
A la question « que pouvons-nous faire pour éviter ce genre de choses? », l’association expose son projet de « Nouveau PLU ».
L’idée est de proposer une nouvelle réglementation en matière d’urbanisme pour notre ville, de manière à préserver l’identité de nos zones pavillonnaires.
Pour les exemples exposés précédemment, l’une des solutions pourrait déjà consister à passer toute la raquette de Mondétour en zone pavillonnaire (UH tout en conservant la possibilité de maintenir et créer les commerces dans un périmètre autour du marché) de manière à empêcher les nouvelles constructions envisagées et résoudre le problème du terrain à cheval sur deux zones.
Le projet de « Nouveau PLU » est exposé dans les articles suivants :
http://www.orsay2014.fr/article-le-nouveau-plu-part-1-3-les-raisons-112183497.html
http://www.orsay2014.fr/article-le-nouveau-plu-part-2-3-les-enjeux-112702344.html
Les moyens (à venir)
Le débat se poursuit sur le PLU actuel et les nouvelles constructions.
Il est mentionné que, pour le nouvel immeuble en construction à l’angle de l’avenue de la cure d’air et du boulevard de Mondétour, le 3 pièces d’une soixantaine de m2 s’est vendu au prix d’un pavillon (plus de 300 000€). On constate que le PLU actuel sert avant tout les intérêts des promoteurs.
Au sujet de ce même immeuble il est fait mention que la mairie a mal géré le dossier et permis au promoteur de prendre 6 de ses 12 places de stationnement sur l’espace public.
Des questions sont posées sur le devenir du terrain qui vient d’être vendu rue de Bellevue sans que des informations puissent être fournies.
Des questions sont posées sur le retour de l’enquête publique réalisée à l’été dernier au sujet de la modification du PLU.
Il est répondu que, dans les conclusions de la mairie, seules les personnes qui avaient donné un avis positif étaient considérées comme ayant lu et compris le PLU. La plupart des remarques négatives ou propositions contraires à celles énoncées sont classées hors sujet.
Il est mentionné que, dans le rapport du commissaire enquêteur de la première enquête publique du PLU, il est noté que la mairie à l’intention de créer en centre-ville 1250 logements pour accueillir 3000 Orcéens supplémentaires tout en reconnaissant que pour atteindre cet objectif ces 1250 logements ne seront pas suffisants.
Les problèmes de circulation et de stationnement sont abordés.
Le PLU autorise le principe des « places commandées » (deux places en enfilade). Ce sont des places couplées où la place du fond n’est accessible que si la place qui la précède est libre.
Ce principe est contraignant et, à la longue, les propriétaires de ces places finissent par trouver plus commode de stationner sur la chaussée plutôt que sur la place du fond.
Le « Nouveau PLU » pourrait régler ce problème en ne tolérant plus les places commandées dans les constructions ou en les assujettissant à certaines conditions.
Il est également fait mention des réponses inadaptées de la mairie quand on lui parle des problèmes de stationnement liés aux nouvelles constructions. Alors que les deux immeubles en construction à la place du boucher ne disposent pas d’un nombre de parking suffisant pour accueillir tous les véhicules des futurs occupants, la mairie réfléchit à passer les alentours du marché en zone bleue.
Il eut été plus logique d’anticiper le problème.
Il est rappelé que Mondétour est excentré et pour beaucoup d’habitants y résidant que l’usage de la voiture est une obligation.
Sur des points plus « techniques », il est précisé, notamment par des membres de l’ASEOR (Association pour la Sauvegarde de l’Environnement d’Orsay), que la pierre angulaire de tout PLU est le PADD (Plan d’Aménagement de Développement Durable). Celui-ci doit définir la vision à 20 ans de la ville qui sous tendra les choix d’urbanisme du PLU.
Concernant les logements sociaux et les amendes payées par la ville en raison de la loi SRU (Loi relative à la Solidarité et au Renouvellement Urbains), la ville, en fonction actions menées depuis une dizaine d’années et des projets connus à ce jour, devrait atteindre les 20% de logements sociaux (et donc ne plus payer d’amende) en 2016.
Commerce de proximité
La perte du boucher est abordée :
– La boucherie, terrain de 778m2, maison de 133m2 et local de 60m2 a été vendue pour 380 000€ après avoir été mise en vente pendant plus de 3 ans.
– Le prix au m2 était donc de 490€.
– Le maire n’a jamais donné de directive à ses services pour préempter et sauver un commerce de bouche à Mondétour.
– Le boucher a affirmé que son nombre de clients était de 650 différents sur une semaine. Il explique sa difficulté à trouver un repreneur par le coût de la mise aux normes de l’installation, évaluée entre 150 et 200 000 €, qui venaient s’ajouter aux 380 000€.
– Si la mairie s’était porté acquéreur du bien pour le louer ensuite à un repreneur, celui-ci n’aurait eu que les frais de mise aux normes à payer, ce qui aurait rendu le projet beaucoup plus viable pour un jeune commerçant.
– Techniquement, pour réaliser ce genre d’opération il faut que la ville ait voté un « périmètre de sauvegarde du commerce et de de l’artisanat ». C’est le cas à Orsay mais le conseil municipal doit voter une « mise à jour » de ce périmètre pour qu’il soit « valable ».
– Quand on lui a fait remarquer cet état de fait en conseil municipal, le maire a répondu « Vous avez raison ».
– Le sujet de la « mise à jour » du périmètre de sauvegarde n’a pourtant jamais été proposé en conseil municipal.
– Sur ce genre de dossier, ORSAY ET RIEN D’AUTRE propose de suivre l’exemple de la municipalité de GIF. La mairie possède une quinzaine de commerces stratégiques ce qui lui permet de maintenir une offre de proximité et de ne pas voir les commerces de bouche remplacés par des agences immobilières et autres opticiens. Sur la maison du boucher cela aurait permis au repreneur d’habiter sur place, ce qui renforçait la viabilité du commerce compte-tenu des horaires pratiqués.
– En conseil municipal le maire a laissé entendre que la mairie pourrait racheter le local commercial reconstruit et faire une excellente opération puisqu’il coûtera bien moins cher que 380 000€.
– Interrogé à ce sujet, le promoteur a dit qu’il serait d’accord pour faire une fleur à la mairie en laissant le local à 120 000€. C’est effectivement 260 000 € de moins mais cela fait un local de 60m2 au prix de 2000 € le mètre carré et sans logement de fonction. 2000 € le mètre carré contre 490 €, si la maison et son commerce avaient été achetés il y a 15 mois, n’est pas forcément ce que l’on peut qualifier « d’excellente opération ».
Concernant le marché de Mondétour, il est dit que la volonté de la majorité actuelle est de le laisser mourir tranquillement. L’attitude du maire est résumée par la métaphore : il ne met plus de bois dans la cheminée pour laisser le feu s’éteindre naturellement. Cette extinction est redoutée au début de la prochaine mandature quand les primeurs du marché prendront leur retraite.
Précision : Contactés à ce sujet, Monsieur et Madame Denis, les primeurs, affirment leur attachement au marché de Mondétour et promettent qu’ils ne partiront pas sans proposer un successeur.
Mairie annexe
Les services de la mairie annexes sont discutés.
Des propositions sont évoquées pour étendre l’offre de service : courrier et paquets LRAR…..
La qualité de l’accueil est louée.
Questions diverses
Le cout des Tennis de Mondétour est abordé :
devis initial accepté par le Conseil Municipal 919735€ HT dont 292500€ de subvention du Conseil Général.
Coût au 1/12/2012 : 2200000€ TTC pour (toujours) une subvention de 292500€ de subvention du Conseil Général.
Le coût du projet initial a doublé et la part à charge des Orcéens a triplé.
Le sujet va faire l’objet d’un article détaillé sur le blog d’Orsay et Rien d’Autre.
Une dérive similaire bien que de moindre importance se produit avec la piste d’athlétisme :
Devis initial 400000€ HT, cout actuel 700000€ TTC soit quand même 50% de plus que prévu.
Un débat s’instaure sur la dette. Il est rappelé qu’une partie sensible de la dette générée par l’ancienne mandature a servi à refaire nombre de rues sur Mondétour ainsi que l’assainissement.
Un participant pose le problème du manque d’un collecteur rue des pâquerettes (évacuation des eaux pluviales).
Ce dossier est complexe, les travaux de redimensionnement et réaménagement des réseaux engagés sur le quartier de Mondétour ont été stoppés par la municipalité ce qui pose un réel problème. Les courriers adressés par les riverains à la mairie à ce sujet sont restés sans réponse.
Nous profitons de la rédaction de ce compte-rendu pour demander à la personne ayant posé la question et aux autres personnes concernées par des problèmes de même nature de se mettre en contact avec nous afin que nous puissions envisager les solutions. .
La séance se termine par un appel à rejoindre l’Association.
Une dizaine d’adhésions est enregistrée.
Nota Bene
Avant sa publication, ce compte-rendu a été envoyé à toutes les personnes présentes à cette réunion ayant laissé une adresse email.
Nous avons essayé de faire la synthèse des retours qui nous sont parvenus.
Excepté pour le sujet sur la chapelle, nous n’avons en revanche pas publié les interventions reçues à postériori. Afin de ne pas alourdir le compte-rendu, nous pensons qu’il vaut mieux que les personnes concernées les mettent elles-mêmes en commentaire.
Pour ce faire il vous suffit de cliquer sur « écrire un commentaire » qui se trouve quelques lignes en dessous (couleur orange).
En vous souhaitant un bon reveillon.
L’équipe d’Orsay et Rien d’Autre