1) Votre profil
Présentez-vous succinctement.
Cédric Villani, 43 ans, enseignant-chercheur en Mathématique. Je vis à Orsay avec ma famille depuis 2011 et je suis le candidat de La République en Marche dans la cinquième circonscription de l’Essonne.
Quels sont votre situation et votre parcours professionnel ?
J’ai étudié à l’Ecole normale supérieure de Paris, j’ai été enseignant-chercheur à l’Ecole normale supérieure de Lyon, puis à l’Université Lyon 1. Outre la France, j’ai été formé dans les institutions de recherche européennes et américaines (professeur invité à Atlanta, Berkeley et Princeton).
J’ai reçu diverses récompenses nationales et internationales, dont la médaille Fields en 2010, pour l’impact de mes travaux de recherche, et le Prix Doob en 2014, pour l’esprit de synthèse et la clarté de mes ouvrages mathématiques. Je suis membre de l’Académie des sciences en France et de l’Académie pontificale des sciences au Vatican.
J’ai aussi entrepris de nombreuses actions culturelles pour partager l’aventure scientifique avec le plus grand nombre. Ainsi, mon récit Théorème vivant, traduit en 12 langues, s’est vendu à 200 000 exemplaires. J’ai aussi participé à des documentaires, coordonné des ouvrages, parrainé des collections, participé à des jurys et commissions (comité de pilotage des assises de l’enseignement supérieur, présidence du jury de thèse du Monde, conseil stratégique de la recherche, conseil scientifique de la Région Ile-de-France, etc.) et donné des centaines de conférences en France et à l’étranger.
Fervent partisan du rapprochement entre la recherche fondamentale, la recherche industrielle et l’action politique, j’ai été conseiller scientifique pour Atos, Orange, EDF, le BCG et la Commission européenne.
Professeur de l’Université de Lyon, je bénéficie d’une décharge complète d’enseignement afin d’accomplir une fonction de direction de nature nationale. Depuis 2009, je dirige en effet l’Institut Henri Poincaré (Paris 5ème, tutelles CNRS/UPMC) qui, avec une équipe de 25 personnes, accueille chaque année plus de 500 chercheurs en visite et soutient la recherche en mathématique et physique théorique. En partenariat avec des institutions publiques et privées, j’ai engagé une profonde rénovation de cet institut pour démocratiser la culture mathématique, à destination en particulier des publics scolaires et avec les techniques les plus modernes (projet de recherche en réalité augmentée). Ce projet a passé par une opération de rénovation immobilière, la création d’un Fonds de dotation rassemblant de grandes entreprises (Orange, RTE, Huawei, IBM, Thales, BNP Paribas, Airbus, Atos…)
Attentif au partage avec l’ensemble de la société, je préside depuis 5 ans une association (Musaïques) qui oeuvre à l’interface entre les arts, la technologie et le handicap (travail régulier avec des autistes et polyhandicapés); j’ai aussi donné des conférences pour tous publics, des écoles aux prisons en passant par les petites et grandes entreprises.
De combien de mandats électifs disposez-vous actuellement ? Pour quelle(s) rémunération(s) ?
Candidat issu de la société civile, je ne suis actuellement engagé par aucun mandat électif.
Si vous étiez élu le 18 juin, quels mandats conserveriez-vous (ou pourriez-vous être amené à briguer dans les 5 ans à venir) ?
Si je suis élu député le 18 juin prochain, il s’agira de mon unique mandat électif. Je ne compte pas cumuler les mandats, et n’en briguerai donc aucun autre. Je démissionnerai de mes fonctions de direction d’institut afin de pouvoir consacrer à mon mandat parlementaire tout le temps nécessaire. Je conserverai cependant auprès de l’Institut Henri Poincaré une fonction stratégique, afin de pouvoir veiller sur la bonne continuation du projet de réforme que j’y ai initié il y a 5 ans déjà. Pour mes autres fonctions (e.g. conseil scientifique), je suivrai à la lettre les préconisations du déontologue de l’Assemblée nationale, pour éviter tout conflit d’intérêt.
2) Vos motivations et aptitudes
Quelles sont les raisons qui vous amènent à vouloir siéger à l’Assemblée Nationale ?
Les convictions politiques que je défends me tiennent à coeur depuis longtemps, mais l’offre proposée par les partis traditionnels ne me satisfaisait pas. J’ai toujours attendu une majorité de progrès, tournée vers la réforme et non vers le débat stérile, avec l’Europe en ligne de mire. La démarche d’Emmanuel Macron, fondamentalement pro-européenne, basée sur le pragmatisme et le dépassement des clivages, m’a convaincu de soutenir le mouvement En Marche! Finalement, il s’agissait de transformer mon soutien en engagement, de traduire mes convictions en actes, c’est ainsi que je me suis présenté aux élections législatives dans le territoire où j’habite, c’est à dire en Essonne.
La science joue un rôle plus important que jamais dans le débat public, et la place des sciences mathématiques augmente sans cesse dans cette période de révolution numérique et d’intelligence artificielle, qui va transformer tant de métiers. Je pourrai apporter à l’Assemblée une compétence directe sur ces enjeux scientifiques, aujourd’hui cruellement absente parmi nos représentants.
Enfin, habitant dans ce territoire depuis de nombreuses années, je suis directement concerné par les enjeux locaux : les problèmes de mobilité, les questions liées au développement du Plateau de Saclay ou encore la nécessité de préserver notre environnement; ce sont des débats que je compte porter à l’Assemblée Nationale.
Quelle(s) qualité(s) pensez-vous avoir pour endosser cette responsabilité ?
Pourquoi devons-nous voter pour vous plutôt qu’un autre candidat ?
L’enjeu de cette élection est de choisir un législateur de qualité, qui puisse participer au progrès de la nation. Avant tout, je représente le choix de cohérence : pour donner au gouvernement les moyens de son action, il faudra à la République en Marche une majorité parlementaire — une cohabitation aboutirait au contraire au blocage des institutions et au retour de calculs politiciens.
Un bon législateur doit maîtriser ses dossiers et y mettre un fort engagement; savoir comment trouver les informations les plus pertinentes; savoir écouter la société pour évaluer l’impact des lois sur le terrain. Mon parcours professionnel a fait de moi un praticien et un expert de l’enseignement supérieur et de la recherche; cela me donnera des qualités pour faire progresser ce secteur. J’ajoute que mes connaissances de la mathématique, au coeur de nombreuses dynamiques socio-économiques et politiques modernes, avec le “big data” et la transformation numérique, seront aussi un atout majeur pour travailler. Les sciences jouent un rôle plus important que jamais dans tous les secteurs de notre société, y compris dans les sciences politiques (innovation dans les scrutins, sondages, analyses de tendances, etc.) : il est sain qu’elles soient représentées à l’Assemblée nationale.
On gagne en expertise en accomplissant différentes activités. Chercheur, j’ai passé des années à résoudre des problèmes complexes. Directeur, j’ai travaillé tous azimuts pour développer des projets ambitieux, au service du bien commun, en interaction avec bien des acteurs politiques, économiques et culturels. Auteur, vulgarisateur, conférencier, je me suis familiarisé avec le monde de la communication, ce qui m’a permis de partager des connaissances et des émotions avec des millions de personnes. J’ai connu de près l’action publique, avec ses joies et ses difficultés, j’ai noué des liens dans de nombreux milieux. Cela sera précieux aussi pour débattre au niveau national en connaissance de cause.
Pour le reste, je suis une personne très à l’écoute, capable d’apprendre rapidement en dialoguant avec mes concitoyens pour recueillir leurs idées et leurs préoccupations. J’ai d’ailleurs placé ma campagne sous le signe de l’écoute, en rencontrant des professionnels de tous secteurs, des associations, des citoyens. Mes réunions publiques ont été l’occasion d’échanger partout dans la circonscription, de débattre de sujets de société. C’est ainsi que je compte agir en tant que député, pour participer activement au programme de réformes conduites par le Président de la République et le gouvernement dans tous les secteurs.
3) Votre disponibilité
Comment vous arrangerez-vous pour concilier vos obligations professionnelles avec votre mandat de député ?
Je me consacrerai pleinement à mon mandat de député en mettant entre parenthèses mes activités professionnelles. La seule exception que j’entends y faire est le suivi stratégique du projet de musée de la Mathématique que j’ai initié à l’Institut Henri Poincaré. Je parle bien de fonction stratégique : je démissionnerai de mon poste de directeur de l’Institut.
A quelle fréquence comptez-vous être présent ?
– Dans l’hémicycle ?
100%
– Dans les commissions ?
Autant que possible en tenant compte de l’équilibre que doit trouver un parlementaire entre son travail de législateur et les nombreuses obligations qu’il a d’entretenir les liens avec sa circonscription. Dans mon cas, s’ajoute l’engagement de continuer à m’informer au mieux des évolutions scientifiques les plus modernes (innovations, débats) pour en faire profiter mon travail parlementaire.
4) Votre utilité, activité et efficacité
Avez-vous l’intention de prendre des attachés parlementaires ?
– Combien ?
– Pour quelle(s) fonctions ?
Une bonne équipe parlementaire se compose selon moi d’un coordinateur polyvalent, bon conseiller politique et connaisseur des travaux législatifs; d’un conseiller spécialisé sur les travaux à mener dans l’assemblée; d’un coordinateur de terrain en phase avec les enjeux du territoire; et d’un secrétariat capable de bien coordonner à la fois l’agenda et le lien avec le territoire.
Avez-vous l’intention d’avoir une permanence dans notre circonscription et si oui dans quelle ville ?
Je prévois de convertir ma permanence de campagne, située à Orsay, en permanence parlementaire et d’en faire un véritable laboratoire de co-construction des politiques publiques auxquelles je travaillerai. Il s’agira d’un espace d’écoute et de dialogue, où chacun pourra exprimer ses préoccupations et ses propositions. Je compte réserver au moins une journée par semaine pour les rendez-vous, discussions et débats. Je compte aussi m’investir dans les débats des élus. Je compte assister à un conseil municipal par commune et par an, sur l’ensemble de la circonscription, afin d’être bien informé des réalités de terrain.
– A quelle(s) fin(s) avez-vous l’intention d’utiliser votre réserve parlementaire ?
– Notre commune pourra-t-elle en bénéficier même si notre Maire n’est pas de votre bord politique ?
Je suis favorable à la suppression de la réserve parlementaire, ce qui est prévu par le projet de loi de moralisation de la vie publique. Je compte donc ne pas m’en servir. Cependant, je compte bien travailler en bonne entente avec tous les maires de la circonscription, et j’ai mis un point d’honneur à les rencontrer tous, sans me soucier de leurs étiquettes politiques.
– Quels sont les projets de lois (ou domaines législatifs) dans lesquels vous avez l’intention de vous investir ?
Les domaines législatifs dans lesquels j’ai l’intention de m’investir particulièrement sont ceux liés au progrès scientifique, à l’éducation, à la préservation de l’environnement et à la culture (en particulier la culture scientifique comme outil de partage de la science, instrument de bien-être, vecteur de cohésion sociale, aide pour l’éducation civique).
5) Votre positionnement politique
Avez-vous l’intention de siéger au sein d’un groupe parlementaire et si oui lequel ?Dans ce cas suivrez-vous systématiquement les consignes de vote de votre groupe ?
Je compte naturellement siéger au sein du groupe parlementaire La République En Marche pour conduire le programme de réformes qui constitue le mandat qu’a reçu le président de la République.
Concernant la confiance au gouvernement, s’il était reconduit après le 18 juin, que voterez-vous une fois élu (pour, contre ou abstention) et pourquoi ?
Je voterai pour, parce que je soutiens ce gouvernement équilibré, efficace, où toutes les sensibilités progressistes sont représentées, et où des personnalités de la société civile très compétentes exercent des fonctions importantes (culture, environnement, éducation, sports, santé, recherche…)
6) Votre positionnement par rapport à des sujets concrets
Quel est votre positionnement sur les sujets suivants ? Lesquels pourraient bénéficier de votre soutien et de votre influence en tant que député ?
Au niveau local (ou ayant une incidence locale)
– La candidature de Paris Saclay à l’exposition universelle de 2025.
Je suis favorable à l’exposition universelle à Paris-Saclay à la condition qu’elle soit le porteur d’un véritable souffle écologique pour le plateau.
Je suis moi-même porte-parole de cette exposition et très attaché à son thème « La connaissance à partager, la planète à protéger ». Notre site, qui est en même temps un lieu emblématique des sciences et un lieu emblématique de l’environnement, est parfaitement adapté pour ce thème. Mais notre candidature doit porter une exigence environnementale notamment pour s’assurer de la renouvelabilité de tous les bâtiments qui seront construits à l’occasion.
Néanmoins, il faut avoir conscience que la décision finale sur le site qui pourra concourir en France doit venir seulement quelques jours après les élections législatives; en conséquence, la marge de manoeuvre pour qu’un député puisse influer sur cette désignation sera très réduite.
– Le développement du plateau de Saclay.
De grands mouvements sont en cours sur le plateau de Saclay, où des institutions prestigieuses se rassemblent dans des objectifs de synergie pour la recherche et la formation. Plutôt qu’une unification irréaliste, je militerai pour un renforcement de leurs synergies et pour une gouvernance efficace, intégrée, respectueuse des identités de chacun. La conjonction des forces de l’université, des grandes écoles, des grands laboratoires, des PME et des start-up doit permettre des résultats innovants dans les domaines de l’énergie, du climat, de l’agronomie, des transports, de la physique, de la chimie, de la médecine, comme de l’économie numérique… et participera ainsi à l’émergence du monde futur. Plutôt qu’une absurde “Silicon Valley à la française”, Paris-Saclay trouvera sa propre identité !
Je souhaite aussi que Paris-Saclay favorise les interactions constructives entre les acteurs de la recherche et ceux du monde économique. On connaît de mieux en mieux le rôle que les scientifiques peuvent jouer dans les conseils d’administration des entreprises et l’inspiration que les grands enjeux industriels peuvent apporter à la recherche. Je plaiderai également pour le développement simultané de la recherche appliquée, plus importante que jamais, et de la recherche fondamentale, qui a tant fait pour le rayonnement mondial de l’Université Paris-Sud, de la Faculté des Sciences d’Orsay, et de l’Institut des Hautes Études Scientifiques à Bures-sur-Yvette.
Je souhaite enfin que Paris-Saclay fasse la part bien plus belle au monde agricole, en le considérant pas seulement comme un élément qu’il ne faut pas gêner, mais comme un acteur qui doit avoir toute sa place dans le projet, mis en valeur par des actions scientifiques, éducatives, culturelles, économiques.
Ces évolutions ne pourront se faire sereinement que si la mobilité, l’aménagement du cadre de vie, des commerces, des lisières, etc. se fait avec détermination, en écoutant les besoins des usagers, des habitants, de l’économie locale. Enfin le développement économique doit se partager avec tout le territoire, y compris les communes les moins favorisées : car le progrès économique et social ne vaut que s’il est partagé.
– La réalisation de la ligne de métro n°18.
La Zone de Protection Naturelle, Agricole et Forestière est actée pour le plateau de Saclay mais je veillerai à ce que le décret qui sanctuarise 2400 hectares ne soit jamais remis en cause. Je tiens à ce que ces terres fertiles soient définitivement protégées et mises en valeur, je plaiderai donc pour que la Société du Grand Paris étudie à nouveau la possibilité d’enterrer ou semi-enterrer la partie de la ligne de métro 18 qui passe “à travers champs” sur le plateau.
– Le transfert de l’hôpital d’Orsay.
J’ai tenu à rencontrer tous les acteurs de ce débat (y compris des médecins hospitaliers), pour comprendre aux mieux leurs positions et leurs arguments. Le transfert de l’hôpital d’Orsay s’inscrit dans un plan plus vaste comprenant aussi les hôpitaux de Longjumeau et de Juvisy. La situation dramatique de ces hôpitaux n’est plus acceptable et demande une action forte de rénovation; le faire en site occupé à partir de l’existant serait particulièrement long et coûteux. Le nouvel hôpital est prévu pour être moderne, efficace et mieux adapté aux évolutions du secteur. L’actuel hôpital pourra se reconvertir en maison de santé. Tout cela demandera qu’une solution de transport en commun simple et efficace entre vallée et plateau soit mise en place. Cette solution est par ailleurs indispensable au bon développement du territoire.
– Le développement de voies de circulations douces (continuité entre les communes, aménagement du rond-point de Mondétour-Courtaboeuf).
Cela s’intègre dans un effort important pour travailler sur la mobilité, le respect de l’environnement, et la façon d’animer les communautés par l’urbanisme. Il va de soi que je sur ce sujet comme sur les autres, je respecterai le travail des élus, mais favoriserai le débat.
De façon générale, je plaiderai activement pour trouver une solution multimodale à nos problèmes de mobilité. La qualité des transports ne peut être améliorée durablement qu’en misant sur les énergies renouvelables et sur une combinaison souple de stratégies : covoiturage, service à la demande… Parallèlement, il faut envisager des solutions ambitieuses pour les problèmes des riverains, comme des liaisons téléphériques Vallée / Plateau (depuis Gif, Bures et Orsay), et des murs anti-bruits le long de la N118. Mon rôle de député sera de voter des Lois incitatives ou préventives, de contrôler l’action gouvernementale, et d’animer des débats constructifs entre les acteurs locaux afin que les meilleures solutions soient mises en œuvre.
– L’exonération de la taxe d’habitation.
Je voterai pour, car la taxe d’habitation est un impôt devenu injuste, pour des raisons historiques et des raisons structurelles. Il est temps de la remettre à plat et d’en profiter pour alléger la fiscalité.
– La baisse des dotations de l’État aux collectivités locales.
J’ai entendu tous les maires sur ce sujet et suis bien conscient de leurs difficultés. Si la maîtrise des dépenses locales apparaît comme une nécessité, je pense que plutôt que de miser sur des baisses unilatérales des dotations, il faut faire le pari de la confiance, entre l’Etat et les collectivités, avec chacun leur part de responsabilité. Je serai attentif pour relayer les besoins et revendications entre ces acteurs.
En soutenant le Plan d’investissement de 50 milliards d’euros sur le quinquennat, proposé par Emmanuel Macron, et qui inclut 10 milliards d’euros à destination des collectivités territoriales pour des actions de transformation écologique, je souhaite travailler à ce que les finances locales donnent une part plus importantes à l’investissement en lien avec l’Etat qu’aux dépenses de fonctionnement, dans la logique de la règle d’or qui existe déjà au niveau territorial.
Quel est votre positionnement sur les sujets suivants ? Lesquels pourraient bénéficier de votre soutien et de votre influence en tant que député ?
Au niveau général
– L’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires
Cette réforme s’inscrit dans un apprentissage de la société et il n’est pas aberrant de laisser aux communes la possibilité de décision. Les maires que j’ai entendus sur le sujet sont en majorité favorables au maintien de l’aménagement des rythmes scolaires, cependant un assouplissement serait cohérent : il serait en effet contre-productif d’imposer une semaine de 4 jours là où la semaine de 4 jours et demi semble bien fonctionner ; et inversement, d’imposer une semaine de 4 jours et demi là où est ressenti le besoin d’une semaine de 4 jours. Je suis donc favorable à ce que nous laissions la possibilité aux acteurs locaux de décider en connaissance de cause.
– L’énergie nucléaire
Je pense qu’il faut continuer la baisse de la part du nucléaire dans le « mix énergétique », sans pour autant se précipiter. J’appliquerai le programme que propose le gouvernement dans la continuité de la Loi de Transition Énergétique qui nous a placé en exemple mondial avant la COP21. Je soutiendrai Nicolas Hulot dans la mise en oeuvre de ses projets en ce sens.
– L’indépendance de la justice
Je pense que l’indépendance de la justice est une question cruciale pour le bon fonctionnement de notre démocratie. Lors de la campagne présidentielle, cette indépendance a été lourdement mise en cause par certains candidats. Il est nécessaire de rétablir la confiance des citoyens envers la justice.
Dans cette optique, je suis favorable à l’adoption de la révision constitutionnelle du Conseil Supérieur de la Magistrature qui permettrait de garantir l’indépendance des autorités judiciaires en ce qui concerne les nominations des magistrats, en obligeant l’exécutif à suivre les recommandations du CSM pour les magistrats du parquet. La Cour Européenne des Droits de l’Homme a d’ailleurs mis en garde la France vis-à-vis d’une trop grande proximité des magistrats du parquet et de l’exécutif.
– La simplification des contraintes administratives pour les artisans et les PME
Les contraintes sur les artisans et PME ont été durement dénoncées par les représentants que j’ai pu recevoir ces dernières semaines.
Le programme de La République En Marche insiste sur cet effort de simplification pour les indépendants, artisans et agriculteurs, qui commencera par la suppression du RSI et sa fusion dans le régime général de protection sociale.
Dans ce programme est également soulignée la volonté de faciliter les relations des TPE/PME avec l’administration par la création d’un site visant à donner accès aux obligations à respecter (Code du Travail digital) ainsi qu’à des conseils fournis par l’administration. D’autre part, pour permettre à ces entreprises d’être compétitives, La République En Marche prévoit une réduction du taux d’IS jusqu’à la moyenne européenne de 25%. Enfin, la réforme du Code du Travail prévue par Emmanuel Macron envisage d’adapter le Code du Travail à l’entreprise et à sa taille.
– La loi de moralisation de la vie publique
C’est l’une des priorités de ce gouvernement, et je la soutiendrai pleinement. Alors que la politique semble en manque d’efficacité, au vu des délais nécessaires à l’adoption d’une Loi (plus d’un an !), et que la défiance des Français n’a jamais été plus grande envers les politiques, il me semble crucial de rétablir la confiance des Français en ses élus et ses gouvernants, confiance qui a, une fois encore, été mise à mal pendant la campagne présidentielle.
Ce retour de la confiance des Français passe donc par un personnel politique plus représentatif, plus responsable et plus efficace. Aussi, la Loi “pour la confiance dans notre vie démocratique” portée par le Garde des Sceaux, François Bayrou, me semble tout à fait opportune. Cette loi vise, notamment, à établir de nouvelles restrictions vis-à-vis du cumul des mandats, à l’interdiction pour les parlementaires et les ministres d’employer des membres de leur famille, à la création d’une peine d’inéligibilité jusqu’à 10 ans en cas de crimes et délits portant atteinte à la probité, à la suppression de la réserve parlementaire, ainsi qu’à la suppression de la Cour de justice de la République, sorte de justice d’exception pour les ministres.
– Le cumul des mandats (à la fois en nombre et dans la durée)
La République En Marche a été la formation qui s’est engagée de la façon la plus ambitieuse sur ce sujet. Je m’y engage personnellement aussi : je ne me présenterai à aucune élection qui me donnerait un mandat additionnel à celui de Député et je ne me présenterai au plus que deux fois à la fonction de député.
7) Votre bilan
Complétez cette phrase :
« En 2022, je serai satisfait de mon mandat de député si j’ai pu participer efficacement, avec mes compétences, à deux grands projets collectifs. L’un est de rendre confiance aux Françaises et aux Français dans leur avenir, dans leur cohésion, dans leurs institutions. L’autre est de faire du projet Paris-Saclay une réussite et une fierté pour l’Essonne et pour la France. »
Mais je n’attendrai pas 2022 pour faire part aux concitoyens de ma vision et de mes actions : au contraire, je les tiendrai informés régulièrement, dans une démarche d’écoute, de dialogue et de rassemblement.
Vidéo :
Site Internet :
Programme :
Pour soutenir ce candidat :
Vous pouvez envoyer vos dons (66% des sommes versées seront déduites de vos impôts) à :
Mme Isabelle GIRI, Mandataire financier de Cédric Villani,
20 avenue Henri Grellou
91370 Verrières-le-Buisson »
avant le 11 juin 2017.
Rappelons que la plupart des candidats investissent une part de leur argent personnel dans leur campagne. Cette somme ne sera pas remboursée aux candidats ayant obtenus moins de 5% des suffrages.