1) Votre profil
Présentez-vous succinctement.
Quels sont votre situation et votre parcours professionnel ?
Je suis enseignant dans l’enseignement technique, en lycée.
De combien de mandats électifs disposez-vous actuellement ? Pour quelle(s) rémunération(s) ?
Si vous étiez élu le 18 juin, quels mandats conserveriez-vous (ou pourriez-vous être amené à briguer dans les 5 ans à venir) ?
J’ai été conseiller municipal aux Ulis, à partir de juin 1995, pour trois mandats successifs. J’ai touché à partir de sa mise en place dans la loi une indemnité d’environ 60 Euros par mois, reversée à mon parti, parfois avec un peu de retard, mais intégralement.
Cela me donnera tout de même droit, dans longtemps, à un versement de retraite d’une vingtaine d’Euros. Une seule fois, pour solde de tous comptes.
Je n’ai plus aucun mandat, donc plus aucune indemnité.
2) Vos motivations et aptitudes
Quelles sont les raisons qui vous amènent à vouloir siéger à l’Assemblée Nationale ?
Quelle(s) qualité(s) pensez-vous avoir pour endosser cette responsabilité ?
Pourquoi devons-nous voter pour vous plutôt qu’un autre candidat ?
Je suis salarié, je vis dans un quartier populaire, je connais la vie que connaissent nombre de travailleurs. Tout en étant conscient que même si le métier de prof connaît ses difficultés, je n’ai pas à subir les horaires décalés ou les petits boulots à temps et salaire partiel. C’est une chance.
Ce n’est pas pour ma personne que j’appelle à voter, mais pour le courant d’idées que je veux représenter.
3) Votre disponibilité
Comment vous arrangerez-vous pour concilier vos obligations professionnelles avec votre mandat de député ?
A quelle fréquence comptez-vous être présent ?
– Dans l’hémicycle ?
– Dans les commissions ?
Un mandat, ça s’assume. Sauf exception, il faut être là, c’est prioritaire sur les obligations professionnelles. C’est bien pour ça qu’une indemnité est légitime : sinon, comment un salarié pourrait-il vivre en étant absent de son travail. Quant au montant, c’est une autre histoire, il y a beaucoup à en dire.
4) Votre utilité, activité et efficacité
Avez-vous l’intention de prendre des attachés parlementaires ?
– Combien ?
– Pour quelle(s) fonctions ?
Avez-vous l’intention d’avoir une permanence dans notre circonscription et si oui dans quelle ville ?
Précision, en forme d’évidence : étant donné le mode de scrutin, il y a tout de même peu de chances que je sois effectivement élu.
Au niveau local, les élus, maires-adjoints et conseillers municipaux délégués, voire simples conseillers municipaux, sont aidés par les employés municipaux, qui préparent et réalisent beaucoup de choses. Qu’un député ait un attaché ou plusieurs ne me paraît pas choquant en soi. Rémunéré au moins 1800 Euros net par mois. Du moment que ce n’est pas pour faire tapisserie…
– A quelle(s) fin(s) avez-vous l’intention d’utiliser votre réserve parlementaire ?
– Notre commune pourra-t-elle en bénéficier même si notre Maire n’est pas de votre bord politique ?
– Quels sont les projets de lois (ou domaines législatifs) dans lesquels vous avez l’intention de vous investir ?
La réserve parlementaire me gêne beaucoup plus : c’est tellement facile de dériver vers des pratiques clientélistes. Alors une bonne utilisation pour moi serait pour soutenir des travailleurs en grève.
5) Votre positionnement politique
Avez-vous l’intention de siéger au sein d’un groupe parlementaire et si oui lequel ?Dans ce cas suivrez-vous systématiquement les consignes de vote de votre groupe ?
Un hypothétique groupe Lutte Ouvrière, oui. Sinon, à voir, du moment que je conserve liberté de parole et de vote.
Concernant la confiance au gouvernement, s’il était reconduit après le 18 juin, que voterez-vous une fois élu (pour, contre ou abstention) et pourquoi ?
Je n’ai aucune confiance dans le gouvernement, Macron et Philippe ont déjà annoncé la couleur, c’est un gouvernement de combat contre les travailleurs, évidemment contre.
6) Votre positionnement par rapport à des sujets concrets
Quel est votre positionnement sur les sujets suivants ? Lesquels pourraient bénéficier de votre soutien et de votre influence en tant que député ?
Au niveau local (ou ayant une incidence locale)
– La candidature de Paris Saclay à l’exposition universelle de 2025.
L’exposition universelle, un prétexte à cadeaux pour les grandes entreprises qui bâtiront les infrastructures. Contre.
– Le développement du plateau de Saclay.
D’après la fondation Abbé Pierre, il y a besoin de 500 000 logements neufs chaque année. Alors pourquoi pas une partie sur le plateau de Saclay. Mais il faudrait que l’État embauche directement les professionnels nécessaires à ces constructions. Aucune raison que des trusts privés s’enrichissent au passage.
– La réalisation de la ligne de métro n°18.
La région étouffe déjà sous le manque de transports en commun. Bien sûr qu’il en faut. Aérien ou souterrain, à voir. Mais c’est le bon moment pour réaliser une infrastructure souterraine, tant qu’il n’y a pas trop de choses construites au-dessus. Simple question de bon sens.
– Le transfert de l’hôpital d’Orsay.
Contre le transfert de l’hôpital d’Orsay. Pourquoi toujours éloigner les centres de soins de ceux qui en ont besoin ? S’il y a bien un domaine où l’idée de faire des économies me hérisse, c’est celui de la santé.
– Le développement de voies de circulations douces (continuité entre les communes, aménagement du rond-point de Mondétour-Courtaboeuf).
Je n’ai rien contre le développement de circulations douces. Il y a quelques endroits où passer en vélo est pour le moins osé, le ring de la Folie-Bessin par exemple. Ceci dit, ménager des voies de circulation douces un peu protégées dans des endroits anciennement urbanisés sans rendre pour autant insupportable la circulation automobile relève de la gageure.
– L’exonération de la taxe d’habitation.
La taxe d’habitation est un impôt particulièrement injuste. Mais je suis défiant sur l’annonce d’Emmanuel Macron la concernant : son problème est de récupérer de l’argent pour faire toujours plus de cadeaux aux plus riches. Voyons déjà le contenu concret quand il sera publié et cherchons où est l’entourloupe.
– La baisse des dotations de l’État aux collectivités locales.
Ce n’est pas un hasard si les dépenses des collectivités locales sont dans le viseur. Beaucoup de dépenses des communes correspondent à des services utiles à la population. Contre la baisse des moyens aux collectivités locales, communes en tête.
Quel est votre positionnement sur les sujets suivants ? Lesquels pourraient bénéficier de votre soutien et de votre influence en tant que député ?
Au niveau général
– L’assouplissement de la réforme des rythmes scolaires
Le problème principal dans la réforme des rythmes scolaires, c’est que l’État s’est déchargé d’une bonne partie des dépenses qui y étaient liées sur les communes, en ne compensant que très partiellement les dépenses induites.
– L’énergie nucléaire
Le problème n’est pas l’énergie nucléaire, mais qu’elle est gérée sous l’égide du capitalisme, c’est-à-dire avec une irresponsabilité sans limite. Je suis pour que la population soit réellement informée de tous les aspects de la question et décide de son utilisation ou non. Je doute que la question se règle à l’assemblée nationale.
– L’indépendance de la justice
L’indépendance de la justice, mais vis-à-vis de qui ? Les lois sont faites pour défendre la propriété privée, y compris contre des travailleurs qui se battent pour sauver leur gagne-pain. La loi protège un capitaliste qui ravage une région en fermant une usine et condamne ceux qui se battent contre. Je suis pour changer ça !
– La simplification des contraintes administratives pour les artisans et les PME
De quelles contraintes administratives parle-t-on ? Celles qui protègent, si peu, les salariés ? Je suis pour interdire les licenciements. Avant tout dans les grandes entreprises qui font des bénéfices.
Si l’on parle de toutes les règles comptables, qui changent très régulièrement, ce n’est pas bien compliqué de simplifier. A condition de ne pas chercher à masquer tous les cadeaux faits aux plus riches sous les prétextes les plus divers.
– La loi de moralisation de la vie publique
Moraliser le comportement des serviteurs des capitalistes, alors que le capitalisme est un système basé sur le vol ? La bonne blague !
– Le cumul des mandats (à la fois en nombre et dans la durée)
Cumul ou pas, les élus devraient être révocables à tout moment, c’est-à-dire dès qu’un nombre suffisant d’électeurs veut en changer, au lieu de devoir attendre une durée fixe. Après tout, on nous explique bien que ce sont les électeurs qui sont les patrons.
7) Votre bilan
Complétez cette phrase :
« En 2022, je serai satisfait de mon mandat de député si j’ai pu contribuer, ne serait-ce qu’un peu, à ce que les travailleurs prennent conscience de leur force collective, qui est immense« .
Publications du candidat
Site Internet :
Elections législatives 2017 | Portail de Lutte Ouvrière
Aux élections législatives du 11 juin prochain, Lutte ouvrière présente 553 candidats : dans les 539 circonscriptions de métropole ; 6 à l’île de la Réunion ; et, avec Combat ouvrier, 4 en …
Tract :
Profession de foi :
Pour soutenir ce candidat :
Vous pouvez envoyer vos dons (66% des sommes versées seront déduites de vos impôts) au mandataire financier du candidat.
Rappelons que la plupart des candidats investissent une part de leur argent personnel dans leur campagne. Cette somme ne sera pas remboursée aux candidats ayant obtenus moins de 5% des suffrages.
« Je ne souhaite pas publier mon mandataire financier. Si une personne souhaite me soutenir financièrement, cela peut se faire via le mandataire financier de Lutte Ouvrière, qui couvre de toutes façons mes dépenses électorales. »
Didier Paxion