Compte-rendu de la réunion publique du 24 mai 2016.
La mairie semblait trop petite ce mardi soir pour accueillir tous les Orcéens qui voulaient participer aux ateliers sur la redynamisation du centre-ville (et plus particulièrement de l’ilot de la Poste).
Distribuée dans toutes les boîtes aux lettres de notre commune, la photo que nous avions débusquée sur le site web de l’agence d’architecture mandatée par le Maire (AME), et dévoilée publiquement lors de la réunion du 13 avril a certainement contribué à faire venir une partie des 150 personnes présentes.
Le projet de centre ville lancé en petit comité – Orsay en Action
http://www.orsay2014.fr/2016/04/le-projet-de-centre-ville-lance-en-petit-comite.html
Cliquer sur le lien ci-dessus pour lire le compte-rendu de la première réunion sur le centre-ville (13 avril)
Répartis en trois groupes d’une cinquantaine de personnes chacun, les Orcéens présents ont pu poser tous les questions qu’ils voulaient sur les trois scenarii qui leur étaient présentés.
Un questionnaire, a été remis aux participants pour qu’ils puissent donner leur avis sur chaque scénario mais aussi sur le devenir du bâti existant.
Ce questionnaire est disponible sur le site de la mairie avec possibilité d’y répondre en ligne.
Vous pouvez y répondre en cliquant sur le lien ci-dessous.
Chaque scénario propose d’aménager le centre-ville autour de boudins roses (sic) représentant les logements.
Il est précisé que les boudins ne symbolisent pas nécéssairement des logements neufs. En effet, s’il était décidé de garder un ou plusieurs bâtiments dans le périmètre concerné, les logements neufs seraient construit autour d’eux.
Voici les trois scénarii présentés.
Cliquez sur les images pour les agrandir
En recoupant les informations données lors de la présentation des scenarii, voici ce que nous pouvons retenir du projet.
Précisons au préalable que les trois scénarii impliquent le même nombre de logements et de places de stationnement.
Nombre de logements attendus
Entre 150 et 300
La fourchette haute a été fixée par les élus.
Elle correspond à ce que produirait, selon la mairie, « l’addition de projets privés sans maîtrise publique d’ensemble ».
La fourchette basse correspond au nombre de logements nécéssaires pour assurer « l’équilibre financier du projet ».
Pour conclure sur ce point :
Il est clair que les seules destructions des immeubles de la Poste et du Crédit du Nord ne permettront pas la réalisation de 150 logements (et encore moins de 300).
Concrètement, pour être viable l’opération de centre-ville implique, à minima, la destruction de 90% des bâtiments présentés dans le questionnaire.
Taille des immeubles attendus
15 mètres : Rez-de chaussée +3 étages +combles
A titre comparatif, sur la photo ci-dessous, la partie visible de la maison dite « du Docteur Michaut » mesure environ 8 mètres.
Il est répété à plusieurs reprises que 15 mètres est la taille maximale autorisée par les règles du PLU (Plan Local d’Urbanisme) actuel.
Il est sous-entendu que, compte-tenu du nombre de logements neufs attendus, c’est bien la taille maximale qui s’appliquera.
Précisons que le PLU est actuellement en cours de révision et que ce seront les règles du futur PLU qui seront appliquées lors de la construction des nouveaux immeubles.
Le PLU est voté en conseil municipal et ce sont les élus qui choisiront ou non de réhausser la hauteur maximale autorisée dans le périmètre concerné.
Cliquez sur le lien ci-dessus pour consulter le règlement du PLU actuel
La part de logements sociaux
Initialement prévue à 50% la part de logements sociaux serait ramenée à 30%.
Nombre de places de stationnement attendues
C’est le sujet où les explications ont été les moins claires.
De ce que nous avons compris, le projet est de faire des parkings souterrains comportant une partie privée (pour les occupants des logements) et une partie publique.
Sur le nombre de places privées, nous n’avons eu aucune réponse concrète.
Il nous a été répondu que les réponses au questionnaire aideront à le déterminer.
Le directeur de l’agence AME emet l’hypothèse que le minima, imposé par le PLU, d’une place de stationnement par logement n’est pas forcéement nécésaire et qu’il peut être envisagé de le revoir à la baisse.
Pour le nombre de places publiques les chiffres divergent un intervenant a parlé de 80 places, un autre de 150 places.
Pourtant la vignette ci-dessous, présentée lors de la réunion ne donne qu’un potentiel de 160 places (privées + publiques)
160 places pour
– remplacer les 46 existantes (si elles ne sont pas maintenues en surface)
– augmenter l’offre de stationnement publique
– et répondre aux besoins d’au moins 150 logements
Comment est-ce mathématiquement possible ?
Inquiétudes concernant le stationnement
La crainte qu’au lieu d’enrichir l’offre de stationnement publique, l’opération de « redynamisation de centre-ville » amène à la restreindre, s’est manifestée dans les questions posées par le public présent.
Pour y répondre, il pourrait alors être envisagé de creuser les parkings Kempen (en face du collège Fleming) et Futaie (à gauche sur la vignette).
Le directeur de l’agence AME précise que la création de ces parkings seraient indiscociables d’un projet immobilier (nouveaux logements) pour les financer.
Là encore, la crainte est manifeste que le total de places obtenues soit en deça des besoins supplémentaires qui seront engendrés par ces opérations.
Ajoutons que le PLU actuel n’impose aucune place de stationnement pour les locaux commerciaux inférieurs à 60m2.
C’est donc sur des places publiques que se risquent de se garer les nouveaux commerçants et leurs employés.
Faisabilité des parkings souterrains
Il est dit lors de la réunion, que la mairie a procédé à des sondages concernant le sol du parking de la Poste et que ceux-ci se sont révélés concluants quant à la possibilité de faire un parking souterrain à cet endroit.
Les informations que nous avons nous conduisent à émettre des réserves à ce sujet : le sous-sol du parking est réputé pour être constitué pour une partie de roches et le sondage n’aurait été fait qu’en un seul endroit.
Concernant le Parking Kempen, nous attendons confirmation mais il serait construit sur un ancien cimetière.
Conformément à l’article L2223-8 du code des collectivités territoriales, rien n’interdit cependant de faire des fondations à cet endroit.
Le commerce
Il est répété plusieurs fois que l’opération impliquera la construction de nouveaux « locaux d’activités ».
On note que seul le scénario 2 semble comporter un « linéaire commercial » supplémentaire à l’existant (en vert sur la vignette), ce qui voudrait dire que les scenarii ne favoriseraient la création que d’une poignée de commerces supplémentaires.
On note un décalage entre ce qui est dit publiquement, à savoir que la mairie pourrait se rendre acquéreur des nouveaux locaux d’activités (afin d’avoir la main sur l’offre commerciale et empêcher, comme c’est le cas actuellement, que les banques, agences immobilières et autres ne s’emparent de ces locaux), et les conditions nécéssaires à l’équilibre financier de l’opération qui mettent dans les recettes envisagées la vente des locaux commerciaux.
Nous apprécions
– La réunion qui a plus ressemblé à une réunion de concertation que celle du 13 avril
– Le questionnaire qui donne la possibilité à chacun de s’exprimer
– La multiplicité des questions abordées dans le questionnaire
– La mise en ligne du questionnaire et des documents de la réunion du 13 avril dernier sur le site de la mairie.
– Que le directeur de l’agence AME et le Maire adjoint à l’urbanisme se soient publiquement engagés à révéler les résultats du questionnaire, question par question, lors de la prochaine réunion (30 juin).
– Que, suite à la publication de notre article, la mairie ait accepté de mettre le lien vers le questionnaire en avant sur la page d’accueil de son site Internet.
Nous apprécions moins
– Sentir que certains scénarii ont l’air d’avoir été imaginés uniquement pour susciter un rejet (scénario 1) et faire converger les avis vers un scénario qui ressemble beaucoup à celui mis en ligne par l’agence AME (scénario 2)
– Le fait qu’il ne soit pas proposé de ne retenir aucun scénario ou de proposer son propre scénario
– Que la consultation ne s’étende pas aux projets « Kempen » et « Futaie » qui pourtant semblent bien avancés.
– Que le magazine municipal comporte une erreur concernant le lien pour répondre au questionnaitre en ligne
Pour approfondir le sujet
En mars 2013, nous avions publié un article sur le projet de centre-ville.
Il explique les conditions du projet et les parties prenantes.
Notament les conséquences des règles du PLU et le financement du projet.
Contesté à l’époque, il annonçait pourtant avec exactitude la date de lancement du projet, le nombre et la taille de logements attendus, les maisons menacées de disparition et la méthode qui serait employée.
Vignette affichée en fin de réunion pour annoncer le prochain rendez-vous fixé par la mairie, avec présentation aux Orcéens du scénario retenu.
Pour Orsay en Action
Jean-Christophe Péral
06 60 93 52 22
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J’habite Mondétour. Le centre d’Orsay permet peu d’y stationner, donc je vis plus sur les Ulis. Si en plus on détruit son aspect avec les vieilles maisons peu hautes …(toutes ne demandent pas à être sauvées – gardons les architectures typiques). On a commencé d’élever le niveau des habitations de Mondétour – le résultat est le début de disparition de ce « petit village familial ».